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| La courtisane du XVIèmeby oliaiklod | 
Au  seizième siècle, les Vénitiennes dont on sait quelque chose sont  précisément celles dont on ne voudrait rien savoir : ce sont les  courtisanes, femmes du demi-monde que le roman, la nouvelle et la  tragédie se disputent encore aujourd'hui.
C'est Bianca Capello (Michel de Montaigne dit d'elle dans son Journal : "Cette duchesse est belle à l'opinion italienne : visage agréable et impérieux, le corset gros et de tetins à leur souhait. Il (le grand duc) mettait assez d'eau, elle quasi pouint."  Non loin de l'angle nord du palais ducal, derrière le pont des Soupirs,  sur un petit canal obscur, on peut encore voir le palais de Bianca  Capello.), c'est Anzela Zaffelta, Franceschina  la divine chanteuse (L'Arélin, dont elle était la maîtresse, dit que sa "beauté  est la dorure qui enveloppe un excellent gâteau de frangipane; la  beauté trompeuse des autres femmes n'est que la feuille d'argent qui  enveloppe les pilules empoisonnées..." c'est Veronica Franco, la plus célèbre de nos jours. Toutes furent les modèles de Titien, de Giorgione et de Véronèse.
Qu'il  y aurait de piquantes pages à écrire sur ces belles pécheresses du  seizième siècle dont la beauté, l'esprit et le talent eurent une si  grande influence sur les arts ! L'école vénitienne ne leur doit-elle pas  en effet cette joyeuseté d'idéal et de couleur qui fait sa gloire ?
Ci-dessus une gravure du XVIème siècle intitulée «Cortigiana Veneza" - courtisane vénitienne - par Pierto Bertelli. que nous avons trouvée dans de Diversarum Nationum Habitus,  1591. Il y en a une copie au Victoria and Albert Museum, à Londres. Le  diagramme écorché sur la gauche montre la courtisane portant une culotte  d'homme sous sa robe. Ils semblent être décoré avec des barres et des  roses. On notera aussi la hauteur des sabots de bois. 
Les  documents certes ne manquent pas à l'histoire des merveilleuses de  cette caste. L'Aréttin, ce type ignoble que l'Arioste cependant appelait  divin, nous révèle dans ses lettres, plus encore que dans ses trop  fameux Ragionamenti, à quel degré de fortune, de richesse et de luxe pouvait parvenir la courtisane à Venise. Ragionamenli del Zupin divero la vita e gejiealogia di tutte le cortigiane di Roma,  chronique licencieuse et satirique en dialogue, et qui fit les délices  de François !er, à qui elle fut dédiée; modèle de tous les livres  obscènes des temps modernes.
"A  peine ce livre fut-il composé, lu à ses amis, mais non encore imprimé,  que l'Arétin, de la même plume, se mit à traduire les Psaumes de la  pénitence." (Pli. Chasles.) La seule traduction de Ragionamentl qui  existe est celle publiée chez I. Liseux (1880), six jolis petits  volumes de la petite Collection elzevirienne, d'environ 150 à 200 pages  chacun, tirés à 350 exemplaires.)
La gravure du XVIème siècle à été redessinée et colorée par Max Tilke, dans une "Histoire illustrée du costume" parue à Londres, chez A. Zwemmer Ltd, en 1955 (cette gravure est  à la page 78). Dans une rubrique qui a pour titre "L'Italie sous l'influence de la mode espagnole 1590 -. 1610." Les images individuelles sont numérotées "3.  Courtisane vénitienne dans un vêtement fait de damas de soie lourde  avec un col de dentelle debout avec un mouchoir (fazoletto)" et "4.  La même femme (la partie avant de la robe étant enlevée) portant une  culotte, des bas et sabots échasses (de cuir ou de bois peint). Ces  chaussures échasses (zoccoli) ont également été portées par des femmes  respectables."
 
 
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